Pour la bonne image, apprécions-nous [Arash / Apollon]

C’était un début de soirée sans histoire. Apollon avait été convoqué par les nobles pour qu’il rencontre un traqueur. Dans l’espoir que le jeune homme accepte à nouveau de faire des missions à plusieurs car jusqu’à présent, il refusait toute coopération, préférant agir seul. A part avec Newt. Son pote. Le seul, celui qu’il écoutait, à qui il parlait franchement et en qi il avait confiance.

Mais les autres missions à plusieurs s’était souvent mal passé avec Apollon qui se montrait inefficace s’il n’était pas entièrement seul. Ou avec Newt. C’est peut-être pour cela qu’on avait décidé de le faire rencontrer simplement un homme du nom de Arash. Il ne savait pas grand chose de lui. Il l’avait juste déjà vaguement aperçu mais jamais il ne lui avait adressé la parole. D’ailleurs cet Arash ne semblait pas non plus être le gars le plus sociable du monde. Encore ne idée tordue des nobles. Ils se foutaient bien des relations entre leur traqueur mais si ça pouvait les rendre plus efficace. De plus Arash était un homme adulte. Avec bien 10 ans de plus que lui ! Était-ce là, l’espoir des nobles qu’avec un aîné Apollon se montrerait plus respectueux ? Ca restait à prouver.

Il ferma doucement la porte de sa maison ou il laissa Lia après lui avoir expliqué ou il se rendait. La compagnie du chat comblerait la solitude et il lui avait laissé des livres. Car oui, Apollon avait beaucoup de chose mais pas la technologie. A l’exception de la télé qu’il laissa également aux mains de Lia si elle s’ennuyait. Il ne possédait évidemment que des chaines infantilisé o de propagande, totalement surveillé.
Il sortit donc de chez lui à contre cœur, agacé de se sentir ainsi forcé. Il marcha un moment. D’un pas très lent pour retarder la rencontre.
Mais il finit par le voir, cet homme. Car oui, il savait très bien à quoi il ressemblait même sans lui avoir jamais adressé un mot.
Il s’approcha par derrière et déclara aussitôt :

-    Arash, je présume.

Sans le vouloir, il avait employé un ton légèrement dédaigneux. Ce n’était pas par méchanceté mais on l’avait un peu forcé.

-    On m’a dit de vous retrouver parce que j’aime pas les gens.

Il se figea presque étonné par ses propres mots qui ne reflétait pas tout à fait le fond de sa pensée. Il secoua donc la tête et se reprit :

-    Enfin non, plutôt pour rencontrer un autre traqueur que je puisse supporter.

Mais les nobles n’ont pas compris que le forcer ne ferait qu’accentuer sa mauvaise grâce et son manque d’investissement. Ma foi, maintenant qu’il était là.

-    Je…peux vous tutoyer.. ?

Il n’était pas sûr… Arash était quand même plus âgé alors il ne savait pas trop.


Arash avait été en train de vivre une journée totalement normale, c'est-à-dire ennuyante, jusqu'à ce qu'on l'appelle dans le bureau de son supérieur pour lui remettre en main propre un ordre de mission. Quoique le mot était un peu fort, mais somme toute le résultat était le même, et le brun était ressorti de son entretien en serrant dans son poing le papier comme si il avait l'intention de le tuer. Il n'était déjà pas très sociable ; un point que ses patrons avaient décidé de remédier, puisqu'ils lui collaient un jeune aux basques. Apollon von Zoller, un traqueur comme lui et dont le palmarès égalait le sien, si on exceptait le fait que ce garçon avait dix ans de moins que lui. Arash soufflait très fort, intérieurement, et maudissait ceux qui avaient eu l'idée de cette association étrange. Ce gosse travaillait mieux seul (apparemment, il était indiscipliné ? Grand bien lui fasse), Arash aussi, et si les autres pouvaient le comprendre le monde s'en porterait mieux.

Mais enfin, maintenant qu'il se retrouvait devant ce jeune blond à l'air ennuyé, Arash ne pouvait plus reculer — et c'était bien dommage. L'autre connaissait son prénom, lui avait appris le sien, alors il ne le demanda pas. Apollon était plus petit que lui de quelques centimètres, un fait d'arme peu difficile à atteindre quand on voyait la taille qu'atteignait Arash. Il avait de l'humour, on pouvait le reconnaître, et le brun sentit presque un sourire sur ses lèvres tandis que l'autre traqueur livrait par deux fois sa pensée. Un râleur, comme lui, parfait. Mais le vouvoiement lui faisait se sentir vieux, et Arash le dit clairement une fois que l'autre eut fini de parler :

- Tu peux me tutoyer. Après tout, il va falloir qu'on se supporte.

Mais mine de rien, la franchise de l'autre lui avait plu. Si ils n'allaient pas devenir amis, Arash espérait au moins qu'ils deviendraient bons collègues, pour leur bien commun.

- Et si on allait discuter autre part que dans un couloir ?, suggéra le brun. Je n'ai pas envie que notre conversation soit entendue par la moitié des traqueurs. Après tout, on a beaucoup de choses à planifier.

Beaucoup trop, à son goût, mais eh. Ce n'était pas comme si Arash avait d'autres choses à faire aujourd'hui.