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 Première rencontre [Elriane / Warren ]

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Warren Sullivan
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Warren Sullivan


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MessageSujet: Première rencontre [Elriane / Warren ]   Première rencontre [Elriane / Warren ] EmptyLun 10 Juin - 0:45

Elriane Anairë

Elriane était assise sur un rocher, à manger son dernier butin. Comme à son habitude, elle s’était infiltrée dans un marché et avait discrètement volé quelques vivres : le nécessaire pour vivre. Alors qu’elle observait minutieusement sa nourriture, elle s’aperçut qu’elle était d’une étrange couleur verdâtre. Sans doute juste un peu de colorant, s’était-elle dit en le voyant. En effet, n’ayant jamais eu l’occasion de voir de la nourriture avariée, ou même d’en entendre parler, elle ne pouvait pas savoir que c’était mauvais pour elle. Elle s’apprêtait donc à prendre un morceau de l’étrange met, quand soudain, elle entendit un bruit derrière elle. Elle se retourna avec frayeur, laissant tomber son festin au sol, et demanda, tremblante :
- Q... Qui est là...?
Soudain, elle comprit que ce devait être un être humain, et elle se mit à trembler frénétiquement avant de s’exclamer, apeurée :
- Je suis désolée, papa, maman, ne me laissez pas seule... J’ai peur, aidez-moi... Je vous en supplie !

Warren Sullivan

Warren explosa de rire. En face de lui, un homme a l’air ahuri l’observait, les yeux ronds et éclatants de rage. Ha les bonnes vieilles méthodes pour gagner au poker marchaient toujours. Même si elles n’étaient pas forcément très légales. Autour de lui, une dizaine d’hommes grognaient avec des regards de chiens enragés. Ho bien sur que oui, le charlatan connaissait la musique, il savait ce qui l’attendait, mais il ne pouvait pas s’en empêcher, c’était si drôle ! Il avala une immense goulée d’un alcool ayant un peu trainé et se leva, fourrant l’argent dans sa poche. Il dévisagea les hommes avec un grand sourire et d’un geste renversa sa chaise en s’enfuyant en courant.
Derrière lui des cris outrés retentirent et des bruits de pas pressés. Bon il était un peu alcoolisé, alors il était euphorique et extrêmement amusé par la situation. Il court dans les ruelles déchiquetées, sautant au-dessus de murets, se glissant sous des grillages. Tout était si dégueulasse, dégoulinant, pauvre, terreux et sale. Toujours habillé élégamment, mais un peu poussiéreux, il s’arrêta dans un détour en haletant. Pfiu. A côté de lui une petite voix retentie et il sursauta, dévisageant une… jeune fille ? il fronça les sourcils, voyant qu’il lui avait fait peur.
« Ha excuse-moi, petite. Calme, je suis pas si moche si ? » Ricana t’il, se penchant pour ramasser la nourriture qu’elle avait fait tomber. Hm. Vu l’odeur et la consistance, ça ne semblait pas très comestible. Était-il assez gentil pour lui signaler ? Hm peut-être. Voilà un moment qu’il n’avait pas fait la conversation à un gosse.
« Pardonne moi princesse, mais tu ne comptes pas manger ça, n’est-ce pas ? Je ne suis pas un expert mais c’est mauvais. Sauf pour les suicidaires. »

Elriane Anairë

L’homme n’était pas laid du tout, à vrai dire. Bien au contraire, même. Mais Elriane n’arrivait pas à comprendre ce qu’il voulait. Comptait-il la brûler vivante ? L’égorger ? La torturer pour faire durer le plaisir ? L’écartement ? La manger ? La défigurer ? La... D’innombrables images affreuses tournaient dans son esprit et elle s’éloigna encore d’avantage de son futur agresseur. Lorsqu’il ramassa sa nourriture, une possibilité à laquelle elle n’avait pas encore pensé jaillit dans son esprit : il voulait lui voler sa nourriture et la voir mourrir de faim ! D’ailleurs, cette théorie se concrétisa pour elle lorsqu’il tenta de la dissuader de toucher à la nourriture. Ce monde était réellement un enfer ! Et voilà qu’elle rencontrait enfin - pour son plus grand malheur - son premier tortionnaire. Alors elle prit la décision de lutter pour survivre. Elle n’avait pas le choix : pour avoir le droit de rentrer chez elle un jour, elle allait devoir se battre. Elle ne commença pourtant que par une approche timide et hésitante :
- R... Rends-le moi...
Elle ne pouvait pas se permettre de s’attaquer directement à l’inconnu. Elle ne connaissait pas encore assez bien ses capacités de combat, et ignorait tout de celles de l’assaillant. Elle prit encore de l’assurance et ajouta un dernier :
- Rends moi ça !
Et elle tendit le bras pour attraper ce qui était sien.

Warren Sullivan

Hop-là ! Warren avait évité de justesse les petits bras de la fillette qui tentaient de l’agripper. Il siffla, reculant d’un geste en passant derrière elle. Le jeune homme haussa un sourcil surpris. Elle était réellement effrayée. Au-delà même. C’était une espèce d’effarement indistinct. Une si grande rage, dans un si petit corps. Son regard passa lentement de la nourriture informe, qui ressemblait un peu à du pain plus que rassis, à l’enfant qui semblait prête à lui sauter dessus. Il secoua doucement la tête en s’exclamant
« Hey calme gamine ! Pour rien au monde, je ne mangerai ça, tiens, je te le rends si tu veux. »
Il se pencha en avant, lui tendant le morceau nauséabond. Hm. Allait-il la laisser mourir bêtement en mangeant cette chose ? Pauvre petite. Faible. Pathétique. C’était peut-être mieux pour elle, d’en finir maintenant. Elle avait l’air si naïve, elle ne survivrait pas longtemps ici. Pourtant, il n’avait pas spécialement envie d’être responsable de la mort d’une gamine sans cervelle. Il fronça le nez, s’accroupissant à sa hauteur. Elle n’était pas si petite, mais quand même plus que lui. Ses cheveux bruns tombaient en boucle sur son teint basané, il gardait son sourire. Il décida de se servir un tout petit peu de son pouvoir. Ses yeux brillèrent d’une lueur dorée alors qu’il dirigeait des sentiments de douceur, de chaleur, de sécurité en direction de la jeune fille. L’apaiser n’était pas une mauvaise idée, pour qu’elle évite de l’attaquer.
« C’est quoi ton nom ? Tu es seule ? »

Elriane Anairë


Alors que l’homme la dévisageait avec ce qui semblait être de la pitié, Elriane ne pouvait s’empêcher de penser qu’il la considérait comme faible et surtout comme une proie facile. Elle tourna autour d’elle-même, à l’affût. Peut-être avait-il des compagnons, dissimulés dans les ténèbres, prêts à l’attaquer à tout instant ? Ne voyant rien de tel, son attention se focalisa sur une nouvelle chose : et elle, avait-elle des armes pour se défendre ? De la terre, pour aveugler temporairement l’ennemi ? Des cailloux pointus pour l’attaquer ? Elle ne serait pas faible. Elle se battrait jusqu’au bout, quoi qu’il advienne. Ce monde était un enfer destiné à la punir, mais elle y survivait. Quoi qu’il en coûte. Elle le devait, pour ses parents, qui avaient tant de temps voulu l’empêcher de trop s’approcher de ce lieu. Une pensée traversa son esprit : peut-être n’étaient-ce même pas ses parents qui l’avaient mise dans le Dehors ? Peut-être avaient-ils été forcés de le faire ? Mais alors, est-ce qu’Elriane méritait vraiment son sort ?
Elle chassa rapidement ces pensées des son esprit. Bien sûr qu’elle le méritait. Sa mère lui avait un jour dit que tout ce qui arrivait résultait de nos actions, et que les mauvaises choses étaient des punitions pour les mauvais actes effectués par le passé. C’était donc forcément lié à l’une de ses bêtises. Ça ne pouvait juste pas être autrement.
Elle se concentra donc de nouveau sur ses armes potentielles, se demandant si elle avait le temps de l’attaquer avant qu’il ne le fasse. Si elle lui lançait de la terre aux yeux, cela créerait un semblant d’effet de surprise et lui donnerait le temps de courir attraper une pierre au sol...
Mais avant qu’elle ne puisse mettre son plan en action, l’étranger lui rendit sa nourriture. Elle était bien loin d’avoir prévu ce genre d’action ; elle se retrouva donc immobile, incapable de comprendre ce que l’homme lui voulait. Il répétait qu’il ne voulait pas manger cette chose, qui semblait bien loin d’être comestible. Elriane regarda de nouveau la nourriture, se demandant une nouvelle fois si le côté verdâtre du repas était réellement une bonne chose. Peut-être l’inconnu n’était-il pas aussi mauvais qu’il en avait l’air...
Soudain, elle s’aperçut qu’une vague de chaleur et d’apaisement emplissait son cœur, et elle comprit pourquoi sa garde avait baissé. Elle décida donc d’ignorer les questions de l’inconnu, et cracha avec méfiance :
- Et toi, qu’est-ce que tu me veux ? Pourquoi tu modifies mes émotions ?!!! Est-ce que tu veux profiter d’un moment de faiblesse pour m’achever ? C’est plus simple pour toi ?
L’instinct de survie reprenait de nouveau le dessus, et l’angoisse revenait, encore plus forte qu’auparavant.

Warren Sullivan

Oups là. Warren recula un peu en haussant un sourcil, l’air surpris. Ho, et bien, voilà quelqu’un de très perspicace. Rare étaient les gens qui comprenaient directement d’où venait les sensations étranges qu’ils pouvaient éprouver en présence du charlatan. En général, ils prenaient ça pour un petit saut d’humeur, sauf quand ça devenait plus intense. Là, il l’avait a peine utilisé et elle… Ses yeux reprirent une couleur noisette. Bon, ça ne servait à rien. Quelle méfiance. Elle y était sensible. Pouvait-il vraiment aider une jeune fille aussi obstinée ? Un véritable petit animal sauvage. Prit au piège dans cette ville de malheur. Il se passa une main dans les cheveux en levant les yeux au ciel.
« Hein ? Non, je- » Il se stoppa, entendant des voix familières de l’autre côté de la ruelle. Il grimaça en regardant autour de lui. Aie aie, les gros balourds revenaient, il pensait qu’il les avait semés. Hm voyons, qu’y avait-il par ici… Des caisses… Un muret… Une gouttière. Bon très bien. Il jeta un regard à la fille qui semblait prête à le mordre et esquissa un ricanement
« Tiens, ta bouffe, encore une fois, ne mange pas ce truc. Et, tu as raison de te méfier, on est tous des monstres ici. Mais toi aussi, tu en fais partie. En attendant… Tu m’excuseras…»
Il lui avait lancé le pain d’un geste, faisant quelques pas dans la ruelle. Il allait chercher une caisse et la déplaça en la trainant au sol. Bon, il pouvait sauter d’ici sur le toit… ça devrait aller. Espérons qu’il soit assez solide. Les habitations de l’arrière ville étaient un peu bancales, souvent construites de bric et de broc. Il monta sur le cageot, un peu essoufflé, et observa l’enfant de haut
« Range tes crocs, je voulais seulement t’aider. Je t’accorde que j’ai l’air louche, mais je ne suis pas un tueur de gamine. Je n’y gagnerais rien, tu n’as même pas de chaussures. On est tous dans le même panier, d’ailleurs tu l’as bien volé à quelqu’un non ? Ce truc rassis. »

Elriane Anairë

L’homme semblait surpris qu’Elriane ait détecté son intrusion. Pourtant, ce n’était pour elle qu’une simple déduction simple : il était le seul être vivant autour d’elle. Elle ne voyait donc pas quoi d’autre pourrait être à l’origine de ces sentiments qu’elle n’aurait jamais dû ressentir... Et qu’elle n’avait pas sentis depuis le 8 octobre de sa sixième année. Ce jour-là, ses parents étaient rentrés plus tôt pour s’occuper d’elle... C’était peu avant le début de sa punition. Peu avant l’échéance.
Soudain, elle entendit des voix au loin. D’autres personnes étaient-elles par ici ? Étaient-elles là pour lui faire du mal ? Peut-être pour lui faire regretter son vol de nourriture ? Ou tout simplement lui faire regretter de vivre ? Son angoisse, déjà forte, croissait encore, lorsqu’elle remarqua que l’homme devant elle semblait également tendu. Des connaissances à lui ?
Ce-dernier lança rapidement la nourriture à Elriane en lui conseillant une dernière fois de ne pas y toucher, et se mit à déplacer une caisse... monta dessus et s’en servit pour atteindre le toit. Il venait de lui dire que sa méfiance était légitime, et que tous ici étaient des monstres... Elle comprise. Curieuse, elle tenta de comprendre où il voulait en venir. Du haut du toit, l’homme la regarda, essoufflé, et ajouta qu’il n’avait aucune intention de lui faire du mal. Et qu’elle avait bien dû commettre des crimes, elle aussi. Comme voler « ce truc rassis ». Elle avait bien comprit qu’il parlait de la nourriture, mais... Rassis ? Elle n’avait jamais entendu ce mot auparavant. Que signifiait-il ? Elle avait encore tant de choses à apprendre...
Les voix des hommes se rapprochaient de plus en plus, et l’inconnu était en train de disparaître de sa vue. Elle n’avait plus le choix à présent. Il semblait sincère lorsqu’il lui avait dit qu’il n’avait pas l’intention de lui faire du mal... et elle n’était pas vraiment prête à prendre le risque de se confronter au groupe de personnes qui s’approchait. Et qui semblait, vu le ton de leurs voix, très agressifs. Elle sauta donc sur la caisse puis sur le toit avec un peu de difficulté, avant de rattraper la personne.
- Bien sûr que je l’ai volé ! Il faut bien que je survive !
Elle le dévisagea un instant, avant d’ajouter :
- Je m’appelle Elriane Anairë. Que cela soit clair, je ne te fais pas confiance. Mais je ne tiens pas à être là quand les mauvaises personnes arriveront, alors... Disons que tu sembles être une bien meilleure compagnie pour l’instant.
On pourrait dire qu’elle était insolente... Mais elle s’en fichait. Sa plus grande occupation pour l’instant, c’était de s’éloigner au plus des pseudo-agresseurs. Et si cela signifiait coopérer avec un individu louche qui avait tenté de manipuler ses émotions... Elle le ferait.

Warren Sullivan

Warren s’était accroupi sur le toit, remontant le col de son manteau. Hm. Ils devaient être tout proches, il les entendait discuter en grommelant. « Le sale rat… » Qu’ils disaient. Cela le faisait sourire. Yupla. Il avait de nombreux ennemis en ville, ce n’était pas nouveau. Ceux là avaient été dupés une fois de trop et ça semblait leur taper sur les nerfs… Pauvres petits. Il se redressa prudemment, faisant craquer les planches sur lesquelles il se tenait et sursauta en entendant un crissement derrière lui. Il se tourna brusquement, dévisageant la jeune fille méfiante qui l’avait…Suivi. Très bien. Il fronça les sourcils avec un air interrogateur, un sourire goguenard s’afficha sur son visage. Tiens donc. Elle était intriguée finalement. Comme c’était charmant. Elle essaya de se justifier et il haussa les épaules en signe d’impuissance
« Pas la peine de te justifier. » Il sortit une liasse de billet de sa poche et lui agita sous le nez en ricanant. « Moi aussi j’ai volé. » Il les rangea dans son manteau et avança de quelques pas en soupirant, baissant d’un ton.
« Me… faire confiance ? Ha la bonne blague ! personne ne me fait confiance, et ils ont bien raison. Par ailleurs, je ne te fais pas confiance non plus. Tu es une mutante, si tu es ici, tu as un pouvoir et je ne sais pas lequel. Tu es tout aussi louche, princesse. »
Ajouta-t-il en ricanant, la jaugeant d’un coup d’œil. Il entendit des bruits de pas alors qu’il avançait sur la toiture et se rapprocha d’elle, lui posant une main sur la tête pour la forcer à se baisser.
« Tu n’as rien à faire dans cette histoire, et je n’ai rien a faire avec toi, mais si tu veux me suivre tu te fais discrète. »
Il avait chuchoté, s’accroupissant à ses côtés en jetant un coup d’œil en bas. Une silhouette rapide s’éclipsa. Il soupira, se redressant et avançant de quelques larges pas, sautant sur la toiture suivante non sans agilité. Heureusement qu’il n’était pas gros.

Elriane Anairë


Bien. Au moins, il comprenait que je n’aie pas confiance en lui. Voilà qui était bon signe. Il n’attendrait rien de moi.
Je ne fus pas particulièrement surprise lorsqu’il sortit de l’argent volé de sa poche, car je savais depuis longtemps n’être pas la seule. Pourtant, son accoutrement était selon moi assez loin d’indiquer qu’il était pauvre. Peut-être volait-il pour le plaisir plutôt que pas nécessité ? Ou peut-être ses vêtements étaient-ils également volés ? Non que cela m’importe, de toutes façons.
Je le fixai avec intensité tandis qu’il s’avançait légèrement, et parlait moins fort. Au début, je n’eus aucun problème à comprendre ce qu’il disait... Pourtant, l’une de ses phrases se bloqua dans ma tête et tourna en boucle. Non, ce n’était pas la partie où il disait qu’il ne me faisait pas confiance. Loin de là. Après tout, dans ce monde, personne ne se faisait confiance ; je le savais très bien, et c’était l’une des raisons pour lesquelles je voulais rester à l’intérieur pour toujours. Non, la réelle raison, c’est...
« Tu es une mutante, si tu es ici, tu as un pouvoir et je ne sais pas lequel. » Mutante ? Pouvoir ?
Qu’est-ce que ces mots signifiaient ? J’avais beau réfléchir, je ne comprenais pas. Cet homme... Il aurait des informations sur moi ? Il saurait des choses sur moi... Que j’ignore moi-même ?! Mais... Comment ? Il me connaissait ? Il savait qui j’étais depuis le début ? Comment était-ce même possible ?
Il me força à me baisser, et je compris que c’était pour qu’on ne soit pas vus par les poursuivants, puis sauta sur le toit voisin. Je le suivis avec agilité. Il était hors de question que je le laisse partir avant d’avoir mes réponses ! S’il savait des choses, alors... Je les lui ferai dire.
- Qu’est-ce que tu sais sur moi ? Tu as dit que j’étais une... mutante ? Avec un... pouvoir ? Qu’est-ce que c’est ? Qu’est-ce que ça veut dire ?
Je surveillais ses actions avec méfiance. Il pouvait s’enfuir à tout moment... Je ne pouvais pas le laisser faire !

Warren Sullivan

Warren grogna à sa question, se tournant vers elle avec un sourcil interrogateur. Il eu une moue lorsqu'elle lui posa des questions plutôt...naïves. Comment ? Elle ne savait pas ? Ou elle se foutait de sa gueule ? Il guetta son visage et son expression mais elle semblait plus que sérieuse. Il se passa une main dans les cheveux, se retournant brusquement pour avancer de quelques pas, la tuile craquant sous ses pieds. Non. Il en avait marre de jouer la nounou pour tous les gosses du quartier. Et il n'était même pas payé ! Quelle infamnie. Il sentait qu'elle le suivait de prêt en le guettant, décidée à ne pas le lâcher. Bon. Alors soit il s'enfuyait, il n'était pas mal habile et il avait une certaine aisance pour courir sur les toits... soit il lui disait ce qu'elle voulait, mais il allait perdre un temps fou sans ne rien avoir en échange. Il se pinça l'arête du nez et se pencha pour observer le quartier en contrebas. Bon, rien à signaler. Il se retourna, esquissant un geste théâtrale, ricanant
"Comment ? Tu te crois en droit de m'agresser et me demander des informations ensuite ?" Peuh. Il marmonna, saletés de gamins ignorants.
"C'est très simple pourtant. Tout le monde ici est un mutant. C'est une ville créée pour nous. Tu l'es, je le suis, les gars qui me poursuivent aussi." Il eu une pause. Tout ça était évident. Basique. Mais savait-elle au moins ce qu'était un mutant ? Il cilla en faisant la moue
"Tu as quelque chose de spécial, n'est ce pas ? C'est ton pouvoir. Une chose que ceux qui ne l'ont pas, craignent. C'est pour ça qu'on t'a mise ici. "
Son ton s'était un peu adouci, était devenu un peu moins cynique. Il s'était appuyé sur un bout de taule, devisageant l'autre.
"on a tous quelque chose de spécial ici, c'est pour ça qu'on n'en parle pas, c'est devenu banal. Vas y, pose moi tes questions, qu'on en finisse, j'ai d'autres trucs à faire !"
Il avait un peu soupiré en levant les yeux au ciel. Solution facile Warren...

Elriane Anairë

Je dévisageai l’homme, attendant désespérément mes réponses. Je ne le laisserai pas s’enfuir, et ce, quoi qu’il arrive.
L’idée de la fuite lui traversa d’ailleurs probablement l’esprit, puisqu’il passa un certain temps avant que l’homme ne daigne faire quoi que ce soit. Il sait donc bien quelque chose ! Je ne suis pas folle ! Pourtant, il sembla se résigner. Peut-être s’était-il rendu compte qu’il ne se débarrasserait pas de moi aussi facilement et que répondre vite était aussi à son intérêt ?
Il m’expliqua alors que tout le monde ici était un « mutant », et qu’on avait été mis ici à cause d’une particularité qu’on aurait. À cause de quelque chose que les autres n’avaient pas, et donc qu’ils nous jalousaient. Mais j’avais beau réfléchir, et je ne voyais pas. Je n’avais rien d’extraordinaire. Aucun... « Pouvoir ». Rien.
- Je n’ai pas de choses comme des... pouvoirs. Je n’ai rien. Je suis une fille normale. Je... Est-ce que tu essayes de m’embrouiller pour te débarrasser plus vite de moi ?
Mais j’avais beau réfléchir, il semblait honnête. Je soupirai alors un bon coup, et continuai :
- Cet endroit... C’est une prison, non ? Un endroit affreux dans lequel on a tous été envoyés pour être punis ? On est là parce qu’on a fait quelque chose de mal... Non ?
Le monde extérieur était si effrayant...
- Ça fait un an et demie que je vis ici et je ne comprends toujours pas... Depuis qu’on m’a abandonnée quand j’avais six ans... Désolée. Je... J’ai été malpolie, je crois. Je... Est-ce que vous pourriez m’apprendre ce monde ? Je suis si perdue...
Je me suppliais du regard, néanmoins prête à le laisser tranquille s’il refusait.
Je l’avais déjà bien trop encombré, et je commençais à comprendre que ma présence le dérangeait très certainement.

Warren Sullivan

Warren toujours accroupi leva les yeux au ciel. Elle ne savait même pas quelle particularité elle avait... Qu'elle grande avancée ! Et elle semblait se nourrir avec ce qui traînait. Si elle survivait ici, ce serait un miracle. Mais on était toujours envoyé ici pour une raison. Et elle n'avait pas la tête de quelqu'un qui avait tué.
Un crime suffisamment grave pour être jeté aux ordures. Il se passa une main sur la nuque en fronçant les sourcils. C'était-elle déjà regardé dans un miroir ? Elle n'avait rien d'humain. Ses yeux, cette marque sur sa joue... les mutants marqués de leur particularité étaient les plus repérables. Les plus difficiles à détecter était ceux comme Warren, à l'apparence totalement humaine. Elle était naïve. Affligeant.
Il inclina légèrement la tête. Elle était une jeune mutante envoyée ici comme lui, comme tous les autres. Ce qui l'étonnait le plus c'est qu'elle semblait plutôt vieille. Avait-elle été repérée tardivement ? Cachée peut-être. Il n'y avait plus personne dans la rue, il l'invita à se lever pour avancer un peu sur les toitures bancales.
Il se retourna lorsqu'elle reprit la parole. Une année ? Ho elle n'était peut être pas si mauvaise à la survie. Hm quoique. Sale et pauvre comme elle était. Il tilta sur son âge. 6 ans... Elle avait 7 ans ?! Il se stoppa quelques instants en la devisageant de haut en bas en ricanant. Ha bah en voilà, une particularité. Il ne cherchait pas à l'embrouiller, il continuerait à lui dire la vérité.
Pauvre agneau égaré. Il ne serait pas celui qui l'aiderait, il n'était pas assez bon pour ça. Ce n'était pas son truc, de jouer au gentil. Il haussa les épaules en levant les yeux au ciel
"Ho tu as un pouvoir, je t'assure. Tu apprendras a le reconnaitre, il te faut observer les autres, voir ce qui est différent."
Il se pencha vers elle, lui attrapant brièvement la main.
"Tu vois, les mutants ont des auras qu'ils reconnaissent entre eux. Un espèce de petit coup de jus, une impression qui n'arrive pas avec les humains."
Il se racla la gorge en la lâchant, se redressant, s'asseyant en bord de toiture, les jambes dans le vide.
"Ce que tu as fais de mal ? Tu es née. Selon eux. Tu vois, la ville d'où tu viens, les gens ont peur des mutants comme nous. Nous sommes plus forts, plus intelligents, nous avons des pouvoirs. Alors ils nous mettent ici, mais ce n'est pas grave parce que nous pouvons changer des choses. Enfin pas moi, mais les rebelles. Tu seras plus heureuse qu'ici qu'en haut, tu verras. Ho et malheureusement ma belle, si tu veux en savoir plus ce n'est pas gratuit. Je ne suis pas une âme charitable."
Il avait esquissé un large sourire en la regardant du coin de l'oeil. Ho elle verrait, un jour. Qu'ici était l'endroit le plus libre qui existe. Bien plus libre qu'enfermé dans ces murs, manipulé par des forces invisibles. Elle lui rappelait un peu lui, quand il s'était fait jeter ici. Pleins de questions.
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