bonjour, je rédige alors que je devrais faire un copier-coller (au final j'ai fait un copier-coller QAQ)

HISTOIRE -  Son enfance est totalement normale, alors vous m'excuserez mais on va survoler. De toute façon, ce n'est pas ça qui nous intéresse. Il est d'un milieu social qu'on va dire normal : pas pauvre mais pas riche. Ses parents suivent l'empereur comme si c'était un dieu. Son père et sa mère étaient incapables, pourtant, de poursuivre ces mutants qui commençaient à apparaître un peu partout et à menacer la vie de leur bien-aimé chef : trop vieux, trop fatigués, trop flemmards, trop tout. C'est tout naturellement que Arash s'est orienté vers cette voie, malgré les inquiétudes camouflées de sa mère.
Ah, attendez ! Il y a bien, cependant, quelque chose de remarquable dans son enfance, qui diffère des autres enfants : Arash a toujours eu une ouïe remarquable. Il entendait un oiseau chanter qu'on ne pouvait voir, ou les murmures des filles dans la cour alors qu'elles étaient loin de lui. Pour autant, il ne s'en est jamais inquiété, sans en parler très sérieusement : quand on est enfant, on a tendance à inventer, et quand on grandit tout cela devient une normalité ; il n'allait pas reporter une normalité à ses parents, après tout. 

C'est quand il est devenu traqueur que ça devient intéressant — en tout cas, plus que maintenant. Parce que Arash est bon ; pas un génie, mais assez pour se maintenir hors du lot avec quelques-uns de ses camarades. Antonia et Kris. Aussi loin qu'ils s'en souviennent, ses parents exceptés, ce sont bien les seuls qu'il a appris à apprécier. Ils formaient une bonne petite bande, à eux trois. Même si Antonia et Kris, bon, ont vite fini par en profiter un peu plus. Et si il aurait voulu être un peu plus avec Kris, c'était juste son problème.
Ce qui l'était encore plus, c'est le jour où son unité les ont retrouvés morts dans leur appartement, et Arash est juste parti en mode bulldozer revenge. Meaning "Je vais retrouver le connard qui a fait ça et lui faire perdre toutes ses dents, et peut-être son squelette en plus. Oh, et la vie aussi". Sur le papier, ça sonnait être une excellente idée.

Le fait est que ce n'était pas une bonne idée, tout comme se battre à balles réelles à côté d'une usine désaffectée ne l'était pas. Arash ne sait absolument pas qui a perforé ce bidon de fioul en premier, si c'était vraiment un bidon de fioul ou quelque chose d'autant plus ish ish, mais le résultat fut le même puisque ce truc a tout de même explosé à environ dix mètres de lui. C'est beaucoup, dix mètres, mais ce n'est tout de même pas assez pour échapper à ce qu'on appelle "le souffle d'une explosion", qui n'a pas manqué de lui brûler tout son côté gauche.

À partir de maintenant, Arash déteste les hôpitaux. Il y a passé quoi, quatre mois ? À se faire dévisager, dire que son ouïe était définitivement aux trois-quarts partie, et son oeil gauche ? Mieux vaut ne pas y penser. Lorsqu'il est sorti de l'hôpital, il avait de la crème hydratante qui en temps normal lui aurait duré un an et qui s'écoulerait en un mois, un bandeau pour cacher son oeil gonflé, inutile, et l'impossibilité de taper quelque chose avec son poing gauche sans que la peau n'éclate et qu'il saigne.
Évidemment, la première chose qu'ils voulaient faire, c'était le virer, dans des moyens un peu plus poli que "vous êtes à moitié sourd et aveugle, allez salut". Sauf que les tests physiques n'ont servi à rien, parce qu'il était tout de même au-dessus. Et les tests psychologiques n'ont servi qu'à montrer quelque chose : une froide détermination. Alors soit, on ne va pas cracher sur un volontaire, et de toute façon Arash était remplaçable.
Ça fait depuis trois ans qu'on se dit qu'il est remplaçable, sauf qu'il ne se fait pas encore remplacer. C'est un loup solitaire, en un peu plus "regards meurtriers", et sa froide détermination il ne la simulait pas : maintenant, il n'a qu'un but. Trouver celui qui a tué ses amis. Qui a causé ses difformités. Et lui faire la peau.