Le rêve Futur
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 Et si on venait à se méfier des enfants [Apollon / Katja]

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2 participants
AuteurMessage
Lia Silicia

Lia Silicia


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MessageSujet: Et si on venait à se méfier des enfants [Apollon / Katja]   Et si on venait à se méfier des enfants [Apollon / Katja] EmptyDim 9 Juin - 23:38


Apollon

-    Nous sommes fier de ton travail Apo. Nous avons toujours su que nous pouvions te faire confiance.
A ces mots, le jeune homme eut les yeux qui s’illuminèrent de plaisir. Les compliments d’un noble était plus lui la plus belle récompense. Apollon était l’un de leur meilleur élément pour plusieurs raisons. Son pouvoir était fort et il vouait au noble une fidélité aveugle.
Il capturait les mutants qui ne se plaisait pas au régime sans aucune pitié car c’est ce que voulait le dictateur… et un simple noble ne pouvait rien face à un mutant au pouvoir infini. Car oui, s’ils cherchaient à capturer les mutants, c’était parce que les nobles les craignaient…
-    Bien. Repars en chasse à présent. Nous ne voulons plus un seul rebelle dans toute la ville.
Il s’inclina légèrement et quitta la pièce.
Il sortit pour se rendre en ville, là où se trouvait beaucoup de mutant qui cherchait à se cacher.
C’est là qu’il vit un petit chat qui miaulait piteusement. Il s’approcha et le caresse gentiment. L’animal ronronna joyeusement avant de bondir et de s’enfuir. Etonné il le suivit et bien vite il se retrouva dans une petite ruelle, le chat s’était stoppé et lui aussi. Une silhouette se découpait dans la sombre petite rue. Il cligna des yeux, surpris et murmura :
-    Bonjour  ?

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Katja


« let me be »
Elle n'aurait pas dû sortir, sans doute, mais elle avait ce besoin constant de bouger, de faire autre chose. Sa famille avait fait construire en extension de la maison une salle de gym avec une piscine intérieur pour combler les besoins particuliers de leur petite réfugiée. C'était une si belle attention qu'elle s'était figée en le voyant, elle n'avait pas su comment réagir. Elle était restée immobile devant cet endroit si immense conçu spécialement pour sa petite personne. Sans doute qu'ils attendaient une effusion de sentiments, de remerciements, et des câlins.. ou peut-être pas, à bien y penser, parce qu'ils connaissaient la petite. Ils avaient appris un peu avec le temps comment elle fonctionnait. En deux ans, ils avaient un peu compris.
Dans tous les cas, ça n'empêchait pas qu'elle ressentait ce besoin de marcher, de bouger, d'aller ailleurs que dans une maison.. même si elle gardait en tête qu'elle devait se contrôler, rester calme, ne pas s'énerver. Parce que ses nouveaux parents se mettaient en danger. Et qu'elle était un monstre à tuer. À exterminer. Mais elle ne voulait pas mourir ! Pourquoi ne pourrait-elle pas vivre ? Calme. Respire. Faire bonne figure. Qui aurait cru que les apprentissages d'une famille noble si portée sur l'apparence servirait réellement plus tard ? Elle en avait la preuve. Elle s'était retrouvée dans une petite rue assez sombre  et elle s'était accroupie, parce qu'elle avait entendu au loin le miaulement d'un chat. Elle l'avait appelé doucement et grande fut sa surprise quand elle le fit arriver. Elle ne pensait pas qu'il viendrait, mais elle se releva rapidement en voyant une autre forme arrivée. Plus grande. Visiblement humaine.
" Dóbry den’ (Bonjour - en russe)"
Son premier réflexe fut de parler dans sa langue, puisqu'après tout, elle maîtrisait que trop peu celle de la ville.
Mais l'autre ne comprendrait sans doute pas.

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Apollon


Apollon lui jeta une mine encore plus surprise à ses mots. Venait-elle vraiment d’ici ? Elle ne semblait pas parler la langue…
C’était une bien petite fille… une enfant… que faisait-elle seul, ici ? Il n’eut aucun mal pour comprendre qu’elle n’était pas juste normal. Entre mutant, on le ressentait. Restait à savoir si il s’agissait d’une bonne ou d’une mauvaise personne.. Mais c’était qu’une gosse…
Il s’approcha doucement pour ne pas l’effrayer et s’arrêta à quelque pas. Elle était toute petite, même face à lui qui n’était pas bien grand.
-    Euh… est-ce que tu comprends ce que je dis… ?
Hésitant, il tenta tout de même une phrase simple, si elle vivait ici, elle devait au moins comprend le minimum… Enfin, il l’espérait !
-    Apollon… c’est mon nom… et toi ?

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Katja


Elle s'était figée. Comme elle le faisait souvent. Parce qu'elle avait toujours été comme un objet caché, tantôt parce qu'elle n'était pas assez parfaite pour être présentée au monde tantôt parce que c'était une petite chose précieuse à protéger et préserver, pour la voir vivre et évoluer. Deux états différents. Faut dire que le dernier est toujours plus agréable que le premier. Elle se sentait importante aux yeux de ses nouveaux tuteurs clandestins, mais elle savait le risque qu'ils prenaient. Elle avait peur. Mais elle respirait et chassait la peur pour se concentrer sur le besoin de contrôler le pouvoir qui vivait en permanence en elle. Ce petit être se balançait d'un pieds à l'autre, comme toujours, en mouvement. Besoin irrépressible comme si elle se trouvait sur des charbons ardents. Elle hocha doucement la tête. Elle comprenait. Elle lisait. Elle ne savait juste pas parler.
"Katia. (Je l'ai écrit comme ça se prononce) Chat à toi ?"
Son accent était très présent. Mais elle n'y pouvait rien. Elle était russe, ça ne s'en allait pas. Faute aux parents qui n'avaient pas jugé bon pendant six ans de lui apprendre la langue de la ville, se disant qu'en commençant les études, elle l'apprendrait. Maintenant, elle étudiait à la maison.  Son regard s'était posé doucement sur le félin présent.

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Apollon


Il la toisa longuement. Finalement elle l'avait comprise mais ne venait pas d'ici, elle avait un accent et disait les choses pour aller droit au but, sans verbe ni sujet. Il ne comprit d'abord pas vraiment de quoi elle parlait jusqu'à ce que ses yeux se fixent sur le petit animal non loin.
Il ignorait ce que ce chat faisait ici et il le trouvait vraiment mignon. Il avait toujours préféré les animaux aux êtres humains. Il les trouvaient plus.. vrai.
Il secoua lentement la tête avec un petit air déçu
-non, il n'est pas à moi. J'en avais un, avant. Il est mort.
Il parlait pas trop vite pour être sur que la petite comprenne bien ce qu'il disait. Se penchant vers l'animal pour lui donner une nouvelle caresse, son regard toujours posé sur la petite. Il ne savait qu'en penser. Il était sur qu'il s'agissait d'une mutante mais... devait-il la traquer..? Au lieu de quoi il ajouta:
- et je ne pense pas que ce soit une bonne idée que j'en reprenne un...
Il soupira, puis, voyant un léger silence s'installer, il demanda:
-mais dit moi.. que fais tu ici toute seule ?

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Katja


« life is a waterfall. we're one at the river and one again after the fall »

Ses petits yeux restaient obstinément fixés sur la créature toute aussi petite qu'elle-même, n'osant pas affronter le regard de l'étranger. Après tout, ne lui avait-on donc pas souvent répété qu'il fallait se méfier de ceux qu'elle ne connaissait pas ? Parce que quelque part, tapis dans l'ombre, il y avait des ombres qui chassaient les gens comme elle pour leur retirer leur doux souffle, pour que ce dernier se meurt sur leurs lèvres asséchées par ce manque d'oxygène que crée la panique. Parce que ceux comme elle ne méritent pas de vivre. Ils sont des abominations, de vils créatures, de vulgaires êtres sans droits ni foi. Et pourtant, elle aimait. Elle aimait ceux qui la protégeaient. Elle ne le montrait pas, elle l'enfouissait profondément en elle, mais elle aimait. Est-ce que les monstres étaient vraiment capables d'amour ? Aimait-elle donc réellement ou était-elle en train de se convaincre qu'elle était en mesure d'aimer pour ne pas admettre qu'elle ne valait rien et ne méritait rien ? Petit enfant perdu qui n'avait jamais demandé à avoir cette capacité hors du commun qui la rendait incapable de s'abstenir de bouger. Toujours une partie d'elle en mouvement, que ce soit les doigts, les mains, les pieds, peu importe, il fallait qu'elle bouge. Et elle ferma quelques secondes seulement les yeux en écoutant l'inconnu. Elle ne comprenait pas pourquoi il ne pouvait pas reprendre un animal. Ou pourquoi ce n'était pas une bonne idée. Elle avait compris qu'il était comme elle, mais en tant qu'enfant, elle ne comprenait pas tout non plus. Elle, elle n'avait jamais eu d'animaux.
« Katia marche. »
Parce que c'est toujours plus facile de parler à la troisième personne du singulier, et c'était une façon qu'elle avait de se détacher de sa propre personne comme pour ne plus exister. Ce n'est pas elle le monstre, c'est Katja.
« Katia pas le droit ? »
Question anodine, question toute simple. Elle ne révélait aucune provocation, juste un sincère questionnement. N'avait-elle donc pas le droit de se promener ?

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Apollon


Cette petite l'étonna de plus en plus sana savoir pourquoi. Elle avait cet air enfantin propre à toutes les petites fille de son âge et pourtant, il ressentait autre chose.
Si elle était vraiment dangereuse, les nobles attendrait de lui qu'il la leur ramène..mais elle semblait si jeune pour devoir se confronter à la violence. Pourtant, cette atmosphère de haine et de rejet était propre à tous les mutants. On grandissait plus vite. On se rendait rapidement compte que la mort faisait parti du quotidien. On apprenait à fuire, à survivre, à se cacher. A se battre à même pas 10 ans. Seul, bien sûr. Car quel être humain normalement constitué pouvait apprendre à un enfant, comme utiliser un pouvoir sorti de nul part.
Alors ça faisait peur et les nobles avaient pris la décision de les controler, d'en faire des paria s'il ne se soumettait pas. Et ils étaient plus nombreux et la peur de la population les faisaient se sentir nul part chez eux...
Apo n'avait pas lutté.  A 10 ans après avoir tué ses parents,  quand on vous propose un lit, un toit et le moyen de controler son pouvoir.. il n'avait pas hésité deux fois.
Le jeune homme reporta son attention sur la petite.  Il sourit.
-Si. Bien sur que tu as le droit.
En fait il voulait plutot lui demander comment une petite fille osait encore se promener seul de nos jours maaais  à 10 ans deja il pouvait marcher sans crainte, son pouvoir dissuadant toutes personnes mal intentionnée. Enfin, dabs un sens.. c'était lui le chasseur..
-moi je... travaillais. Je suis un traqueur, tu sais ce que c'est ?
Lui demanda t-il doucement. Il ne voulait pas la menacer, simplement la mettre en garde peut être.. il ne comptait pas faire d'une enfant sa victime mais tout le monde ne l'entendait pas de cette oreille.

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Katja


Pourquoi n'aurait-elle pas le droit de se promener ? Et la première réponse qui vint à son esprit était parce qu'elle n'avait même pas le droit de vivre. Elle faisait partie de ces gens qui ne possédaient pas le droit d'exister, d'aller où ils voulaient, parce qu'ils étaient des parasites à éradiquer. Sauf qu'elle voulait se promener. Elle pouvait pas être si mauvaise, si ? Elle était gentille, elle était assez coopérative avec sa famille, elle ne leur faisait pas de mal, et elle ne voulait pas leur faire de mal, elle ne pouvait pas être si mauvaise ? Il fallait croire que si. Katja ne pouvait pas imaginer autrement les mutants, elle ne pouvait pas se considérer autrement que comme une erreur, dûe à l'éducation qu'elle avait reçu les six premières années de son existence, éducation bien ancrée dans un petit esprit si fragile. Et un frisson la parcourut toute entière quand il parla pour la deuxième fois. Elle se releva et recula, le fixant pour la première fois. Et la peur revint en force, sans contrôle. L'air autant d'elle se chargeait maintenant de statique et les quelques lampadaires qui les illuminaient voyaient leur lumière grésiller, vaciller. L'un d'eux perdit même sa lumière. Ses yeux étaient chargés d'une frayeur électrique. À ce moment précis, il ne fallait pas la toucher.
"я мертв." (Je suis morte)
Et pour l'étranger qui ne parlait pas sa langue maternelle, elle lâcha un seul mot.
"Mort."

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Apollon


La petite semblait paniquer alors que ce n’était pas ce qu’il avait voulu. Elle marmonna à nouveau quelque chose dans sa langue avant de répéter de manière simple, un seul mot. « mort ». La mort de qui ? Avait-elle peur pour sa vie ou le menaçait-elle ? Il ne savait pas et vu l’état dans lequel elle était, elle ne paraissait pas apte à lui répondre.
Son corps entier semblait rempli d’électricité. C’était donc ça, son pouvoir. Une grosse pile vivante. Une grosse pile dangereuse.
A son tour, il commanda le vent autour de lui, un vent. Il fit un pas avant de s’arrêter net. Il ne devait pas s’avancer trop prêt. Il le ressentait. Out devenait électrique, instable, c’était comme toucher un câble et finir électrocuter…
Le chat feula et se cacha derrière lui. Il devait faire comprendre à cette fille qu’il ne voulait pas lui faire du mal.
-    Calme toi, voyons, je ne vais rien te faire.
Il chercha ses mots. Peut-être si était mal pris, il ne savait pas, mais il ne voulait pas finir griller ! Et comme bien souvent quand il était en état de tentions, son pouvoir battait un peu dans tous les sens. Il inspira pour se calmer.
-    Est-ce que des gens te recherche ? Tenta t-il doucement.

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Katja


Les traqueurs. La seule potentielle raison pour laquelle elle ne devrait pas sortir, ce que les scientifiques l'ayant gentiment recueilli craignaient le plus. Sans compter que la femne avait un poste important au sein d'une importante et grande noble famille. Ça échappait à Katja. Ce petit être ne comprenait que l'essentiel : ils risquaient toute leur vie et ce qu'ils avaient construit pour lui offrir une maison, un toit, un endroit où elle pouvait exister et respirer. Et elle avait bien saisi que le rôle des traqueurs était de retirer cette chance à ceux qui possédaient un don en plus. Ou plutôt ceux qui avaient reçu une malédiction. Qui étaient maudits. Elle l'était. Alors elle se tenait devant lui, de sa toute petite taille, avec sa peau brûlée évidemment visible parce qu'on ne cachait pas un visage et l'électricité courait dans tout son corps, jusqu'à faire crépiter ses cheveux. On pouvait entendre ce doux grésillement que produisaient certaines prises quand on branchait un appareil. Elle sentait le vent qui se levait, semblait s'affoler.
"Traqueurs chassent gens comme moi. Ils sont danger."
Maladroite phrase articulée dans la frayeur qui tambourinait à son crâne.

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Apollon


La petite fille continuait sur cette même voix. Cette voix de défense. Elle savait donc ce qu'était un traqueur et qu'elle danger il représentait pour une simple mutante isolée.
Il comprit donc sans mal que la petite était une résistante.
Donc une ennemi.
Le bien et le mal, Apo faisait cette simple distinction. Rien n'était gris. La vie était dure. Surtout quand on était un enfant né maudit.
-les traqueurs chassent les rebelles, les anarchistes.
Et il y avait une raison à cela mais peut être était elle trop jeune pour le comprendre. Qu'on lui avait simplement dit que les traqueurs étaient le Mal, sans connaitre la raison de cette traque.
-tu es très puissante pour une gamine et année après année tu vas devenir très puissante. Je ne doute pas que tu es gentille et que tu ne veux de mal à personne.
Il est vrai qu'il aurait pu diminuer la quantité d'air pour qu'elle vienne a manquer d'oxigène mais pour une enfant, les sévices auraient été plus grave s'il la laissait trop longtemps. Et il l'aurait fait paniqué. Alors il se contenta d'un rideau de vent tournoyant pour se protéger de toute cette électricité. Il continua:
-imagine maintenant que tu sois un mauvaise personne. Bientot, en grandissant, tu deviendrais si puissante et même actuellement que tu pourras plier n'importe quel être humain "normal" à tes pieds. Les gens qui n'ont aucun pouvoir ont peur. Une infime partie de la population possède des pouvoirs tel qu'il pourrait dominer le monde s'il le désirait. Il suffirait d'une, deux ou trois personnes, un peu plus peut être... alors il faut instaurer des règles, quitte à restreindre la liberté des mutants pour protéger l'humanité.
Il avait expliqué très calmement.

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Katja


Cette peur résonnait dans tout son corps, son coeur battait à ses tempes. Elle ne contrôlait pas les manifestations de son pouvoir. Après tout, elle n'était qu'une enfant et lorsque la panique s'invitait, elle n'avait plus contrôle sur quoi que ce soit. Et c'était le cas présentement. Elle ne voulait pas faire de mal, elle ne voulait pas causer de tort, elle était seulement effrayée, comme le serait un lapin face à un serpent. Elle ne voulait pas être dangereuse, elle ne voulait même pas être une mutante, parce qu'être mutante était être un monstre et qu'elle ne voulait pas être un monstre, mais il paraissait qu'on ne choisissait pas et elle allait devoir grandir avec cette crainte permanente d'être chassée puis tuée comme on le ferait avec un chevreuil pour se nourrir ou comme le loup fait avec sa proie. Elle était la proie du système, elle était la proie de l'Empereur. Elle était une proie. Elle voulait seulement vivre. Elle n'avait rien demandé. Elle ne voulait pas subir pour quelque chose qui lui était imposé. Déjà qu'elle devait vivre avec ce mal être constant, cette haine de soi. Cette haine de ce qu'elle était. Tout se bousculait dans sa tête tandis qu'elle écoutait le traqueur, enregistrait les mots. Elle voulait bien comprendre, mais.
Elle n'était qu'une enfant. Et elle n'avait rien choisi.
"Katja pas danger. Katja pas méchant."
La voix tremblait. L'électricité gravitait autour et en elle.
"Katja vouloir vivre. Katja monstre, mais veut vivre."
Elle savait que les phrases n'étaient pas correctement construites, elle n'était pas habile avec la langue de la ville. Elle était russe, ce n'était pas de sa faute. Les larmes montaient à ses yeux. Elle savait que la vie ne lui était pas autorisée, mais elle voulait quand même vivre, apprendre la langue, jouer, exister. Elle voulait continuer de respirer, de se promener, peut-être prendre soin d'un animal, devenir une belle et grande femme. Elle voulait juste être quelqu'un malgré le fait qu'elle soit maudite, qu'elle soit un parasite.

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Apollon


Toujours pas calmer, l’enfant semblait petit à petit perdre le contrôle de sa personne. Cela lui rappelait fortement lui. Incapable de se maitriser encore à l’heure actuellement. Droguer au médicament pour endormir ses émotions et ainsi garder son pouvoir sous un minimum de contrôle… Bien pratique pour les nobles qui possédaient ainsi une forte influence sur lui qui ne pouvait plus vivre sans ses gélules au risque de mourir, lui et les autres. Lui aussi était dangereux. Lui aussi s’était vu comme un monstre.
Les mots de l’enfant le touchèrent profondément en se retrouvant dans ses paroles. Le monstre, le rejeté, l’animal de foire, le cobaye. Mais en tout cas pas « l’être humain ». Ce mot, banni des nobles pour le nommer. Les nobles qui, pourtant l’avait élevé, lui avait donner un toit, des vêtements, de la nourriture et de l’argent. Mais à aucun instant il l’avait élevé par pur charité.
-    Tu es pas un monstre.
Il se souvenait de ce jour. Ou il n’était encore un enfant, que ce mot raisonnait dans sa tête comme une loure insulte des humains… et que, petit garçon naïf comme il l’était, était allé chercher le mot  « monstre » pour en trouver la définition. Ce fut sur LES définitions qu’il tomba…
Être vivant présentant une importante malformation
Personne d'une laideur effrayante.
Personne qui suscite l'horreur par sa cruauté, sa perversité, par quelque vice énorme
Suivait-il une de ses définitions.. ? Il ne l’avait jamais vraiment su.
-    Moi aussi j’aurais voulu naître différemment.
Il sortit de sa poche ses médicament.
-    Tu vois ses médicaments ? Je dois en prendre plusieurs fois par jours sinon je suis comme toi, je dégénère et détruit tout. Mais on doit s’y faire et vivre avec.
Il soupira et lui dit simplement, un sourire en coin.
-    Si tu veux vivre paisiblement, cache tes pouvoirs, les nobles et les scientifiques sont incapables de repérer un mutant, seul un mutant peu en ressentir la présence d’un autre. Ne montre pas tes pouvoirs et apprends vite à te contrôler… pas comme moi, je n’y suis jamais parvenu et maintenant je suis bloquée et dépendant des nobles. Je n’ai aucune raison de te faire du mal, tu n’es qu’une enfant et tu n’es pas une rebelle, tu es trop jeune pour encore savoir ce qi est bon ou mauvais pour toi. Alors essaie de te calmer, je ne te ferai rien.

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Katja


Fébrile petit être qui ne contrôlait plus rien. Jusqu'à ses doigts, l'électricité courait. Si on l'approchait, on pouvait sentir ce courant comme une vague désagréable ne donnant pas envie de continuer à avancer. Et si on la touchait, on risquait la mort, mais elle craignait pour sa vie. Elle craignait pour sa vie et elle avait terriblement peur, alors tout dérapait. Elle tenait son pouvoir sous contrôle en temps normal, quand elle se coupait un peu d'elle, quand elle était chez elle, parce qu'elle savait que rien ne lui arriverait. Oh, quand elle s'énervait, parfois le contrôle s'échappait, elle ne restait qu'une enfanEt, mais ce n'était rien comparé à maintenant. Une petite mouche volant par-là se déposa sur ses cheveux et tomba au sol aussi net. Et elle eut un frisson  dès que le traqueur s'exprima. Une larme coula sur sa joue. Elle était un monstre. Ses véritables parents avaient assez souvent répétés que les mutants étaient des monstres, des abominations, des vermines, qu'elle savait ce qu'elle était. Elle le savait que trop bien.
"Da..." (Oui)
Elle était un monstre. Elle était une bête de foire. Il ne pouvait pas dire le contraire, il traquait lui-même les mutants. Peut-être, d'accord, les plus dangereux et les rebelles comme il disait, mais elle demeurait un parasite pour l'Empereur, pour la société. Autrement, elle pourrait vivre. Elle le savait. Une autre larme coula quand il poursuivit, parce qu'elle se sentait tellement... compatissante face à la situation de l'autre. Elle ne détruisait pas tout, elle. Elle n'avait jamais rien détruit. Mais peut-être que son pouvoir était l'origine de l'incendie qui avait marqué son corps.. peut-être.
"Katja pas tout détruire.."
Elle le regardait et commençait doucement à se calmer. L'air revenait agréable, la statique s'en allait progressivement et ses cheveux revenaient plats. Mais il ne fallait toujours pas la toucher. Pas encore. Elle respirait profondément. Elle voulait juste vivre.
"Katja essaie.. dur de contrôler. Pouvoir à toi est quoi ?"
Curiosité enfantine.

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Apollon


Et enfin, miraculeusement, elle se calma. Elle parvint à se maitriser. L'ambiance électrique redevint doux. Elle ne voulait pas être un  monstre ni un danger. Elle voulait juste vivre libre. Mais pour cela il fallait être  normal. Et ça ne leur était pas permis. Il soupira.
- moi aussi j'ai bien du mal à me maitriser. Regarde. Après toutes ces années je dois encore prendre des médicaments. Ne les prends jamais, c'est un piège coriace!
Il sourit. Il aimerait tant pouvoir se détacher de cette dépendance.
Mais la liberté était tout aussi interdite pour lui. Il devait être docile. Et rendre les mutants rebelles comme lui. Comme de bons petits chiens obéissants ou mourrir. Ou devenir des cobayes.
-moi, mon pouvoir, c'esr le vent, l'air et ses effets.
Et des effets, il y en avait beaucoup. Son pouvoir était puissant et les nobles se frottaient les mains en possédant un élément si puissant auprès d'eux.
Mais il ne voulait pas impliqué une enfant dans le cruel destin de devenir une esclave des nobles. Il avait deja subi cela si jeune. Même si une grande question se posait. Qui s'occupait de cette enfant mutante ? D'ordinaire ses enfants, ses monstres devenaient des parias rejetés, chasser, vendu parfois. Comment pouvait-elle vivre seul.. ? Ou alors ce n'était pas le cas..?
-quand on a un grand pouvoir, comme toi ou comme moi, c'est toujours difficile de l'apprivoiser entièrement. Les éléments m'ont dépassé et m'on fait faire des choses irréparables.. les nobles m'ont reccueilli. Ils ont été bon avec moi. Mais ça a été dabs leur propre intérêt. Personne ne peut plus rien pour moi. Mais toi, ne montre tes pouvoirs à personnes, c'est une question de vie ou de mort. Seul les mutants peuvent ressentir le pouvoir d'un autre mutant. Les nobles n'en ont aucun savoir. Un traqueur aura peut être pitié de toi mais pas un noble.
Il passa une msin dans ses cheveux et sourit doucement.

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Katja


« who I am, nobody knows »

Un fantôme. Elle était le fantôme de la fille qu'elle aurait pu être si elle était née 22 ans plus tôt, si elle avait existé autrement, si elle n'avait pas eu ce pouvoir qui n'était rien de plus qu'une malédiction à ses yeux, quelque chose qui brûlait ses doigts, qui brûlait son corps, qui ravageait son âme et pourrissait son être. Elle n'était que le fantôme de la fille joviale et joyeuse qu'elle aurait pu être, le fantôme de ce qui aurait pu exister. Rien de plus que la désolation d'une âme qui ne sera jamais totalement pleinement heureuse et épanouie parce que le régime politique n'est rien de plus qu'une dictature qui étouffe son éducation et son apprentissage, qui étouffe toutes les possibilités de grandir avec la joie dans les yeux.
Était-ce seulement normal de la part d'une petite fille de se voir comme un monstre, un paria de la société, un parasite qui ne mérite rien de plus que la pendaison sur la scène centrale pour ce qu'il est ? Non. Et elle n'aurait jamais dû connaître ça. Dans une autre société, une autre époque, elle aurait pu vivre et s'enrichir, croître et se déployer. Mais pas dans celle dans laquelle elle était malheureusement née. Pas celle dans laquelle elle se retrouvait malgré elle. Parce qu'on ne choisissait pas de vivre. Et elle n'avait définitivement pas choisi. Elle aurait sans doute préféré disparaître, ne même pas seulement ouvrir les yeux, ne pas voir le jour, si elle avait su. C'était le plus gros problème, on reprochait à quelqu'un ce qu'il est alors qu'il n'avait même pas le contrôle sur sa naissance. C'était injuste et cruel. Mais Katja n'était qu'une petite enfant qui tentait de survivre et elle n'avait pas l'énergie de se rebeller. Ce n'était rien de plus qu'une âme en perdition, errante, en recherche de quelque chose pour se fixer, pour s'échoir. Pour s'oublier.
"Mais, ils permettent contrôle. Pas bien ?"
Elle ne parvenait pas à comprendre comment des médicaments qui permettaient de se fondre dans la masse et peut-être même d'oublier ce pouvoir qu'elle haïssait tout autant qu'elle se détestait elle-même d'être une mutante pouvait être un piège. Si ça permettait d'oublier les pouvoirs, d'oublier qui elle était, pourquoi ce serait mauvais ? Mais Katja ne voulait dépendre de personne. Elle voulait être elle-même. Elle ne savait même pas qui elle était réellement. Elle était perdue. Elle cligna plusieurs fois des paupières et laissa un soupir mourir sur ses douces lèvres.
"Quand Katja peur, Katja pas contrôle. Comment faire ?"

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Apollon


La petit semblait bien mignonne à présent. Ne simple enfant, plein d’envie et de rêve dans la tête.
Il vit son regard étonné. Son regard d’enfant qui ne comprenait pas bien. Qui ne comprenait pas le piège qu’était l’addiction et les conséquences. Quelque chose de bien en théorie pouvait s’avérer si néfaste. Comment lui expliquer simplement ?
-    Non ce n’est pas bien. Tu vois, tu es jeune, à ton âge, c’est normal que tu aies du mal à gérer tes émotions et que ça se ressente sur ton pouvoir. A ton âge je ne le gérais pas du tout. Les nobles m’ont donné ses médicaments. Ça pouvait être chouette de réussir à me maitriser de manière précoce… mais en contre partie, encore à mon âge, si je ne prends pas ses médicaments, je détruits tout. Je suis dépendant de ce qu’on créer les nobles.
Enfin… ce qu’on créé les scientifiques. Il y en avait de toute sorte, ceux qui le considérait comme un humain et qui cherchaient à se montrer vraiment amical et les gros sadiques sans pitié.
Il lui sourit de nouveau et la rassura :
-    C’est normal que tu n’arrives pas à te contrôler ! Ca viendra, je te le promets ! tu peux essayer de penser à tes parents ou à des choses positives, ça peut aider. Le monde est rempli de chose imprévu et l’imprévu fait peur alors il faut apprendre à appréhender la vie… mais ne prends jamais un médicament qu’un noble te donnerait. C’est les scientifiques en réalité qui les ont créer.
Il lui expliquait beaucoup de chose et n’était pas sûr qu’elle comprenne tout mais le principale était qu’elle comprenne l’essentielle. Car les enfants étaient les principales cibles. Facile à manipuler, docile, souvent orphelin, apeuré, tout ce qui pourrait en faire de bon toutou de compagnie et de futur traqueur très fidèle.

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Katja


« let me breathe »
Elle le regardait, tentait de comprendre, d'analyser. Tenter d'exister tout du moins, parce que ce n'est pas évident d'évoluer dans un monde où ta présence n'est pas désirée. Pas évident de survivre quand tu es à l'abri nulle part dans la ville. Elle avait cette douce chance d'être tombée sur une famille aimante, une famille qui voulait prendre soin d'elle, l'aider, faire en sorte qu'elle puisse se fondre dans la masse et qu'elle puisse tenter de survivre dans ce monde sans pour autant être détestée, sans pour autant finir dans le bidonville où à la solde des nobles. Elle le savait. Oui, elle savait qu'ils voulaient seulement l'aider. Et elle ne pouvait que leur être infiniment reconnaissante, parce qu'elle ne savait pas ce qu'elle serait sans eux.
Elle écoutait l'inconnu, le traqueur, qui portait un nom qu'elle connaissait puisqu'il lui avait dit : Apollon. Elle s'en souvenait parfaitement de ce nom, elle avait une bonne mémoire la petite, même si ça ne lui servait pas trop pour apprendre à parler la langue de la ville. Elle l'écoutait attentivement. Essayait de comprendre. Le concept de dépendance était tout de même compliqué pour son esprit, certes vif, mais d'enfant. Elle parvenait un peu à saisir ce que ça voulait dire.
"Dépendant..."
Elle répétait le mot pour se l'inscrire dans son esprit, elle travaillait en même temps sa prononciation. Sans cesser de regarder Apollon. Elle avait sa famille, elle, qui la protégeait. Sa famille qui était scientifique et jamais ils n'avaient tenté de lui donner des médicaments. La preuve : elle avait perdu contrôle. Elle était cachée, dorlotée et protégée. Mais elle mettait en danger cette famille. Et elle s'en voulait.
"Mes parents.. Katja aime."

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Apollon


La petite avait répété ce mot comme si elle essayait de le retenir. La dépendance… peut-être était-ce trop difficile à comprendre pour elle. Il avait rarement tenté d’expliquer quoi que ce soit à un enfant. Il se trouvait maladroit et ignorait comment si prendre. Il réfléchit patiemment et tenta d’expliquer :
-    Être dépendant, c’est quand… genre tu prends quelque chose… comme ses médicaments et que tu arrives plus à t’en passer du tout… si tu en prends plus, tu ressens un manque et t’es pas bien. C’est dangereux d’être accroc.
Avait-il été clair ? Elle semblait intelligente, la petite, très attentive à ses paroles. Avec cette envie d’apprendre. Cette envie que tout enfant traqueur perdait. Il sentait qu’au fond de lui, des lacunes manquaient. Les nobles avaient joué avec lui…il les avait servis aveuglément, les avait idolâtrer, les avait traité comme ça véritable famille. Pourtant il voulait paradoxalement continuer de leur être fidèle. Mais il aurait tant aimé qu’on lui fasse confiance. Qu’il puisse être traité en égal.. !
-    Tu as de la chance d’aimer tes parents. C’est vrai que c’est dur d’être si jeune et de se dire que c’est quasiment nous qui devons prendre soin des autres.
Il réfléchit un instant avant de se retourner vers elle. Elle semblait toute attentive voir même curieuse. Il lui demanda joyeusement :
-    T’es tu déjà fait des amis mutant, Katja ?
Quelqu’un comme elle avec qui elle aurait pu s’amuser, avec qui elle pourrait s’identifier. Mes les amitiés étaient rare désormais, dans ce monde corrompu.

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Katja


Être dépendant semblait être plus qu'un enfer. Un état dans lequel jamais elle ne voudrait se retrouver. Elle devait éviter le danger, mais elle était tellement perdu parce que le danger apparaissait comme quelqhe chose de différent d'une personne à l'autre et qu'elle ne savait pas comment faire pour savoir ce qui l'était pour elle. Mais devoir prendre sans cesse quelque chose ne lui tentait pas du tout. Alors elle comprenait. Elle comprenait ce que l'autre cherchait à avancer et elle se contenta d'hocher la tête.
Un sourire pâle et triste se dessina sur ses lèvres. Katja souriait très rarement, mais on aurait pu s'attendre à un sourire joyeux quand il y en aurait un sur son visage. Seulement, rien ne prêtait au bonheur dans cette société. Strictement rien.
"Toi prendre soin des autres ?"
Réelle inquiétude. Quelqu'un devait prendre soin de lui.
"Amis ?"
Ce mot n'avait jamais fait parti de son vocabulaire. Dans une famille comme dans l'autre, elle avait vécu séparé du monde, isolée. Même si actuellement, c'était pour sa protection.

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Apollon


Apollon était vraiment surpris par la question de l’enfant. Non il n’avait jamais cherché à prendre soin des autres. Ca l’intéressait pas surtout dans une société si… individualiste. Mais il ne voulait pas passer pour un salaud qui ne pensait qu’à sa tronche aux yeux de cette petite fille qui voulait croire en ce monde. Même si elle avait vu tout le malheur, elle voulait surement y voir de l’espoir.
-    Hmm… non je… ne prends pas soin des gens, là n’est pas mon rôle… mon rôle est de faire respecter le système mis en place…
Il soupira. Il comprendrait si l’enfant lui jetterait un regard accusateur. D’ainsi trahir des mutants pour des gens qui n’avaient aucune considération pour eux. Mais s’était ancré dans sa chair… depuis son enfance baignant dans ce système.. sans eux il serait juste mort et oublié.
-    Et puis non, je n’ai pas d’ami, on est dans une période ou le monde se passe pas mal dans la trahison alors… mieux vaut pas s’attacher… mais toi, tu es jeune et les enfants ont besoin d’avoir des amis… des gens qui partager plein de truc… de jouer… de parler, tu ne peux pas rester qu’avec des vieux… enfin des adultes.
Il rigola légèrement. Les adultes étaient parfois si ennuyants. On en avait besoin, surtout à cet âge mais rien avoir avec l’apprentissage avec des jeunes de son propre âge..
Il réfléchit. Il ne voulait pas d’ami car cela finissait toujours mal mais la petite semblait ne pas bien maitriser ce terme… il lui lança joyeusement :
-    Mais si tu veux, on peut être ami, Katja, c’est chouette d’avoir des gens sur qui compter autre que ça propre famille !

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Katja


Elle se disait que quelqu'un devait prendre soin de lui si lui prenait soin des autres, mais les réflexions de la jeune fille furent vite balayées lorsqu'Apollon lui admit qu'il ne prenait pas soin des autres, pas du tout, que ce n'était pas le rôle qui lui incombait. Tant mieux, dans un sens, parce que du coup, personne ne devait impérativement prendre soin de lui dans l'immédiat, puisque lui-même ne prenait pas soin des autres. Alors c'était mieux ainsi, peut-être. Elle ne savait pas trop comment le prendre non plus. Était-ce mauvais au final qu'il ne prenne pas soin des autres ? Non. Il devait se concentrer sur sa propre personne. C'était mieux ainsi. Enfin, c'était mieux ainsi non ? Elle essayait de comprendre ce qui valait mieux dans ce monde, mais ce n'était pas évident. Le monde était si trouble.

Elle aurait aimé être triste quand l'autre lui admit qu'il n'avait pas d'amis, mais c'était tout simplement impossible pour elle parce qu'elle ne savait même pas ce que c'était d'avoir des amis, elle ne savait même pas ce que ça comprenait d'être amis. Pour elle, ça représentait un engagement qui pouvait être traître par moment, comme des chaînes que l'on met aux poignets pour empêcher l'autre de fuir et ça lui faisait un peu peur. Son regard s'était transformé en une flamme méfiante, mais son électricité demeurait sous contrôle, crépitant dans ses veines.

"Katja rester avec famille, famille être sécuritaire et gentille. Katja pas sortir beaucoup."

Katja était assez craintive du monde extérieur duquel on l'avait toujours retiré. Tantôt parce qu'elle n'était pas assez parfaite, qu'elle était une honte et tantôt pour la protéger de tout ce qui pouvait la blesser, la brûler, revêtir un danger pour cette petite mutante.
"Mais ami être engagement. Engagement pas être sécuritaire."

Elle ne savait pas comment formuler sa pensée, parce que la langue du pays n'était pas sa langue à elle et qu'elle ne la maîtrisait pas, ce qui venait l'irriter grandement, parce qu'elle aurait aimé bien s'exprimer. Le bout de ses doigts recommençait doucement à grésiller, mais elle respira profondément pour se calmer et faire taire cette manifestation d'un pouvoir qui la rendait monstrueuse.

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Apollon  


Sa façon de voir les choses arracha un léger soupire au blond. Elle avait raison. Mais son raisonnement était celui d’un adulte, un adulte qui n’avait plus confiance. Qui restait avec sa famille surement par amour mais aussi et surtout par nécessité. Apo hocha la tête. Il n’avait pas à insisté mais mêlé des enfants à des conflits de grand le rendait fou.
-    Je comprends.
Il se redressa bien droit. Il n’avait jamais été très grand mais cela ne le dérangeait plus. Cette enfant était une proie parfaite pour les nobles. Encore jeune et influençable. Il ne pouvait s’attacher aux gens, aux mutants, par peur de les retrouver un jour dans une position ou jamais il ne pourra leur venir en aide. La situation le dégoutait.
-    Tu as bien raison mais une enfant ne devrait pas penser ainsi… Je ne t’amènerai pas aux nobles. Je ne veux pas que tu vives la même chose que moi.
Car si elle finissait comme lui, jamais elle ne pourrait se détacher de tout ça. Les enfants étaient extrêmement chassés car, étant docile et encore très manipulable, il faisait de parfait traqueur par la suite.
Le jeune homme était d’ailleurs bien surpris que l’enfant ne se soit jamais fait capturer. Elle devait avoir des parents d’une grande discrétion… des rebelles… Apo savait pertinemment que s’il avait appris qui était ces gens qui protégeaient une mutante, il aurait gagné beaucoup d’argent et de reconnaissance.
Il avait toujours été un des meilleurs éléments des nobles, on lui faisait confiance et pourtant… il n’obéissait pas toujours… mais cela faisait parti du jeu. De ne pas se faire prendre quand on ne faisait pas exactement les bonnes choses.. il n’avait jamais garanti d’être parfait. Il voulait juste agir au mieux même s’il ne pourrait jamais aller à l’encontre d’une décision de noble.

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Katja


Petit regard effarouché, esprit perdu. La petite Katja se trouvait de toute sa hauteur - qui était très moindre - devant Apollon, toujours quelque part méfiante, mais encline à la discussion. Petit enfant qui avait appris à craindre l'extérieur pour sa survie. On lui avait appris à ne jamais faire confiance à ceux qui l'entourent parce que ce monde n'a rien qui prêt à cette fameuse confiance. On lui avait appris tout simplement à ne compter que sur elle-même parce que c'était bien plus sécuritaire. Tout comme on lui avait appris à oublier ses sentiments au profit du silence et de la discrétion. Ce qui ne pouvait résulter qu'en un enfant perdu, totalement désorienté, qui ne savait pas comment grandir adéquatement dans un tel monde. Mais bon, on ne pouvait pas trop lui en demander, n'est-ce pas ? Son grand regard restait posé sur le traqueur devant elle.
"Mais Katja pas enfant normal. Doit faire attention. Parce que monde détester Katja."
C'est vrai. Si elle avait été une enfant noble comme tous les autres autour d'elle, elle aurait été aimée, adulée, elle aurait eu cette chance de faire confiance et d'aimer, de vivre sereine et idolatrée, d'avoir ce qu'elle désirait. Mais elle avait fait cet affront d'avoir un pouvoir, de détonner, de ne pas être normale, d'être une mutante. L'affront d'être un monstre. Alors c'était une vie de méfiance et de peur, de fuite et de chasse, qu'elle avait au final.

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Apollon


La petite fille lui faisait de plus en plus de peine. Qu’était devenu ce monde pour mêler aussi tragiquement des gosses à une querelle d’adulte. Dans sa tête, cela prenait un certain sens :une troisième guerre mondiale serait à venir mais bien plus féroce que les deux autres. Jusque là on s’attendait à ne voir que des armes terribles, des avions de guerre tel que les FA18, des bombes encore plus ravageuses. Mais non. Aujourd’hui, les humains deviendraient les armes. D’un coté les nobles avec pour arme des traqueurs surtout, sans oublier les scientifiques à la pointe de toute technologie et de l’autre les rebelles. En ajoutant que toute la population y serait mêlée. Et pour la première fois dans ce genre de guerre, les femmes et les enfants y seraient conviés. Quelle déchéance.
-    Tu n’es pas un monstre Kadja. Avoir un pouvoir fait simplement parti de toi. Si nous raisonnons comme toi, ça va finir en un nouveau génocide, tu comprends ? L’Homme doit trouver un coupable et les minorités sont parfaites pour devenir les parias. De plus, nous faisons peur aux gens car nous sommes, en quelque sorte, bien plus puissant qu’eux.
Comment une telle force était-elle devenue un tel fardeau au point d’en avoir honte et de devoir se cacher ? Les hommes ayant du pouvoir et de l’argent régnait sur le monde d’hier, d’aujourd’hui et de demain, voir ainsi des personnes lambdas avoir une puissance bien au-delà de toute imagination. une enfant aussi petite et fragile que Kadja, par exemple pouvait largement dépasser n’importe quel humain ou arme qui mettait des années et de l’investissement pour une durée limitée et bien moins efficace. Voilà ce qui faisait peur aux nobles.
-    Il y a plein de gens comme nous. Qui ne te déteste pas. Je suis devenu traqueur car je n’avais plus de famille et j’étais lasse de fuir. Fuir pour être né avec un don empoisonné. C’est ce que je pensais à l’époque. Mais est-ce que les gens doivent se cacher parce qu’ils sont homosexuel ? Noir ? Trisomique ? Un jour le monde devra changer et tolérer tout le monde ou alors le pouvoir devra être renversé. Ce n’est plus tolérable.
Apollon avait craché furieusement. Oui. Depuis ses révélations de ce qui se tramait derrière la noblesse, ces personnes qui ne se salissaient pas les mains, jamais, il commençait à avoir de léger élan de rébellion… qu’il n’assumerait jamais. Son regard dur qui n’était pas diriger vers Kadja mais toute l’injustice du monde s’apaisa et il sourit discrètement.
-    Tu es extraordinaire, Kadja. Si les gens disent du mal de toi, c’est uniquement par jalousie, je t’assure ! La rassura t-il.

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Katja


won't you come out, we can paint the town red
Katja restait là, debout, immobile, seulement vacillante légèrement, douce petit être brusqué par la triste réalité de la vie. Katja restait là, observant cet inconnu dont elle ne connaissait que le prénom, le rôle et le pouvoir. On ne pouvait pas dire qu'elle le connaissait par ces quelques détails. Non, pas du tout. Elle savait très bien, à ce si jeune âge, que connaître quelqu'un demandait beaucoup plus de temps et que même après plusieurs années auprès de quelqu'un, on ne pouvait prétendre à savoir réellement qui il était. Alors elle ne pouvait pas dire qu'elle le connaissait et ne comptait pas le dire, ne comptait même pas le penser. Elle se contentait de rester ici, attendre, le regarder. Attendre qu'il parle, qu'il poursuive la discussion, qu'elle puisse répondre de nouveau suite à ce qu'il aurait dit, parce que pour le moment, elle, elle avait dit ce qu'elle avait à formuler.

Elle n'était pas un monstre. Telle était la façon de penser d'Apollon. Mais comment la petite fille pouvait seulement y croire sachant qu'elle avait passé toute son enfance à se faire dire qu'elle en était un, qu'elle était un déchet, une poussière ? Enfin, pas directement. Parce qu'on ne parlait pas d'elle, à l'époque, mais des mutants.. c'était cette époque merveilleuse où ses pouvoirs n'étaient pas encore déclenchés. Merveilleuse époque où elle était cachée dans une pièce, jamais sortie, parce qu'elle n'était pas un garçon, parce qu'elle ne pouvait pas devenir le plus talentueux des avocats ou le plus doué des médecins, parce que naître en tant que fille avait réduit ses chances à néant et qu'elle n'était pas trop docile non plus. Parce que la petite fille faisait un peu trop à sa tête et que ça ne plaisait pas à ses parents. Ainsi, avant même de démontrer qu'elle n'était rien de plus qu'un paria dans cette ville, elle était déjà cachée par honte, par désespoir, par désolation. Elle était condamnée à cette désolation.
Elle pouvait se compter chanceuse d'être tombée sur une famille aimante qui ne souhaite que son bien être. Elle pouvait se compter chanceuse que les scientifiques chez qui elle se trouve ne veulent que la voir grandir et évoluer, s'épanouir dans une société où sa présence sera toujours rejetée. Oui, mais c'était une chance qu'elle ne pouvait pas réaliser à cet âge. Elle réalisait. Un peu. Oui. Elle réalisait qu'elle aurait pu tomber beaucoup plus bas, oui, elle réalisait qu'elle aurait pu tomber dans une famille beaucoup plus désagréable, beaucoup moins gentille, une famille qui l'aurait livré aux nobles pour la faire disparaître. Pour que ses pouvoirs ne soient plus qu'un lointain souvenir et qu'elle ne soit plus qu'un être docile et obéissant... comme Apollon, en somme. Parce qu'elle pourrait être un atout si puissant auprès des nobles, elle qui contrôlait l'electricité. Le jour où ce pouvoir sera entièrement contrôlé, elle deviendrait un très grand danger. Oui. Mais Katja n'en avait pas conscience, parce que tout ce qui restait dans sa tête, c'était ce que sa famille de naissance avait dit des mutants : des monstres à éradiquer. Ils ne voulaient pas les avoir à leur solde, ils voulaient les voir disparaître. Comment effacer toute une éducation ? Par une simple petite rencontre d'une vingtaine de minutes ? C'était tout bonnement impossible.

Ses bras vinrent se serrer contre elle-même dans une vaine et futile tentative d'une protection inutile face au regard dur et révolté du traqueur. Comment aurait-on pu prévoir qu'une simple discussion avec une petite comme Katja viendrait réveiller de vils et bas instincts chez un traqueur qui se contentait depuis tellement longtemps d'obéir aux nobles sans se poser des questions en pensant faire le bien, pensant mener à bien toutes les missions ? La vie pouvait être bien mystérieuse parfois, Katja en avait conscience,  mais ce mystère n'était rien face à cette peur du monde que la petite avait nourri depuis toujours. Peur de ceux qui l'entourent et du danger que les rues sont.

« Comment Katja pas monstre ? »

Elle ne comprenait pas. Elle ne parvenait pas à comprendre comment elle ne pouvait pas être un monstre alors que c'était ce qu'elle avait entendu, encore et encore, toute son enfance, ces choses dites à l'égard des mutants. Oh, elle ne comprenait vraiment pas et son regard perdu se posa dans le regard apaisé du traqueur.
« Katja perdue. »

Elle était paumée. Entièrement paumée et elle ne pouvait pas se retrouver. Son esprit était obscurci par toutes les questions qui s'y tramaient.
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Apollon Von Zoller

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MessageSujet: Re: Et si on venait à se méfier des enfants [Apollon / Katja]   Et si on venait à se méfier des enfants [Apollon / Katja] EmptyMar 11 Juin - 12:24


Et si on venait à se méfier des enfants [Apollon / Katja] 71b10e10

Et si on venait à se méfier des enfants ?

Elle semblait si perdu. Tout ce dont on lui avait répété inlassablement sur le fait qu'elle n'était rien d'autre qu'un déchet humain dont la capacité était vu comme une maladie. Ah. Comme c'est comique. L'humain avait la fâcheuse tendance de voir tout ce qui n'était pas conforme au norme comme une maladie contagieuse =>car non seulement il y avait un malade mais les gens dit "normaux" préféraient s'y tenir à distance. C'est comme l'homosexualité. On a longuement tenter de guérir un mal qui n'en était pas un.

Lui-même avait baigné là-dedans. On lui avait rabâché les mêmes choses mais de manière moins rude.(étant un traqueur, le respect était un peu plus élevé… tout en étant bien bas à la fois). Au final les grands penseurs s'était imaginés voir l'avenir évolué vers quelque chose de plus...intelligent. Car n'est ce pas la seule chose que l'humain avait de plus que tout autre être vivant ? Alors s'il devenait si stupide, sa seule façon de se démarquer devenait nul et finalement les déchets n'étaient pas les mutants mais l'humanité tout entière.

Enfin… Il jouait pet être les humanistes mais tout ce recule, il le tenait uniquement des quelques livres qu'il avait pu lire et empreinter en cachette.

- Comment Katja pas monstre ?

Il secoua lentement la tête, pensif. Cette discussion avec la petite, le faisait lourdement réfléchir. Cela faisait mal, mal d'avouer lui-même qu'il se faisait tromper...

- Katja perdue.

Il redressa lentement la tête..

Tu connais l'allégorie de la caverne, Katja ? C'est très compliqué a expliqué à une petite fille comme toi. Mais en gros, c'est une image, il y a une caverne, avec des prisonniers à l'intérieur, ces prisonniers voit des ombres au fond de la grotte. Toute leur vie ils ne voient que ça. Une grotte sombre et des ombres contre un mur. Un jour, on emmène un prisonnier dehors, il ne veut pas. Pourquoi ? c'est tellement mieux dehors mais la lumière fait si mal pour le prisonnier! La grotte représente l'ignorance, l'illusion dans lequel nos vivons et dehors, le savoir, le Bien mais on ne veut pas aller dehors car cela viendrait à admettre que tout notre vie, tout ce dont nous avons appris, est faux. Enfin… tu vois l'idée ? On nous trompe depuis le début mais ça, on veut pas l'admettre et surement que ça ne changera rien parce que c'est trop ancré en nous.

Il lui racontait beaucoup de chose et cela n'était surement pas compréhensible pour une enfant, même très intelligente comme le semblait être la petite, même imagé, cela restait quelque chose de bien complexe mais c'était encore pire pour des mutants comme eux, qui vivaient en plein dans une cage ou des gens leur crachaient leur mépris. C'est pour cela qu'il était devenu traqueur, pour un peu de reconnaissance, pour ne plus devoir fuir.

- Mais tu sais ce qui est le plus ironique ? C'est que j'ai beau philosopher, même en sachant cela, moi-même je n'ai pas le courage de sortir de la grotte pour faire face à la réalité et je continuerai d'obéir au noble, enchainé à la grotte.



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